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#04- l'Homme avec les oiseaux
#04- L'HOMME AVEC LES OISEAUX
Scénariste(s) : Anne-Laure Garcia dite ALGÉSIRAS
Dessinateur(s) : Anne-Laure Garcia dite ALGÉSIRAS
Éditions : Delcourt
Collection : X
Série : Candélabres
Année : 2005     Nb. pages : 48
Style(s) narratif(s) : Récit à suivre
Genre(s) : Fantastique, Récit psychologique, Quotidien, Drame familial
Appréciation : 4.5 / 6
Difficile acceptation, chauds désirs...
Écrit le lundi 05 mars 2012 par PG Luneau

Liam, le mystérieux amnésique retrouvé au début du premier tome de cette série, se découvre des talents de peintre alors qu’il complète le portrait de Paul Klarheit, la seule personne qui vient le voir et qui dit le connaître. Ce faisant, Paul continue de lui raconter son incroyable confrontation avec le monde des Candélabres, ces êtres qui vivent dans la lumière, s’en abreuvent et y voyagent. Plus les séances avancent, plus Paul se livrent… dévoilant avec de moins en moins de pudeur ses troubles émotifs grandissants.

 

Depuis qu’il sait que David, son meilleur ami, est gay, le pauvre Paul est tout chamboulé. Il croit de prime abord que son émoi est dû au fait que David ne lui a pas fait suffisamment confiance, apparemment, pour lui révéler son homosexualité. Mais sa relation de plus en plus ambiguë avec Chryseïs/Julien le force à ouvrir les yeux : et s’il était bouleversé parce que David a préféré jeter son dévolu sur un autre membre de la troupe de danse plutôt que sur… lui?? Si c’était simplement de la jalousie, ou un désir inavoué de devenir l’amant de David??

 

Ce quatrième tome est énormément centré sur les ambivalences sexuelles et les questionnements de Paul, sur ses relations sentimentales. L’aspect «conflit chez les Candélabres» y fait presque figure d’anecdote tant le reste (tout aussi passionnant, on s’entend!) prend le dessus! Outre quelques échanges amers entre Julien et Paul, où l’on perçoit tout le ressentiment mutuel qu’ils se vouent l’un à l’autre depuis que Paul a découvert le malicieux subterfuge que le Candélabre avait trouvé pour l’approcher plus intimement, seuls deux épisodes ont un lien avec le paranormal. L’un, assez étrange, où le vil Roy (mais est-il si vil?) porte atteinte à Paul par l’intermédiaire de la pauvre Aribal (qui n’est peut-être pas si à plaindre qu’elle en a l’air, somme toute!), puis la finale, où Paul convoque les dix Candélabres pour la lecture de la réponse de l’ambassade turque… Tout est en place pour que les lecteurs obtiennent de nouvelles révélations, enfin! Mais il faudra attendre au début du tome suivant pour en apprendre plus sur cette histoire!

 

Encore cette fois, Algésiras suit son petit bonhomme de chemin. Les bouleversements sentimentaux de ses personnages trouvent de plus en plus écho dans l’âpreté des conflits des Candélabres, conflits aux enjeux encore mystérieux. À en croire la scène muette sur laquelle l’auteure nous quitte cette fois-ci, le prochain tome devrait s’ouvrir, à n’en point douter, sur de passionnants détails, avec des informations primordiales… mais encore faut-il qu’il paraisse!!?? À quand le tome #5, qui se fait attendre depuis presque sept ans??!

 

À lire aussi : ma critique du tome #3.

 

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

  • en exergue, une citation de Gilles Vigneault. Wow! Quel endroit inusité pour retrouver une phrase de notre grand poète québécois!!? Elle se lit comme suit : «On peut changer le décor mais jamais les personnages, leur premier pas les engage dans la danse de la mort.». Je n’ai malheureusement pas pu trouver de quelle œuvre elle a été tirée!

 

  • le très beau travail de Nadine Thomas, la coloriste. Encore une fois, l’alternance des scènes est très facilement identifiable grâce aux changements de coloris entre chacune d’elles. Les teintes choisies sont peut-être un peu moins prononcées, ce qui donne un aperçu général plus fade, mais comme le récit est plus enlevant, notre intérêt a moins besoin d’être soutenu par des couleurs éclatantes!

 

  • plusieurs nouveaux personnages. D’abord, une des infirmières soignantes de l’institut où séjourne Liam Lindhorst, l’amnésique, vient un peu s’immiscer dans la relation Liam-Paul. Puis, on fait la connaissance de tous les élèves de l’école de danse du vieux Fred, car ceux-ci sont appelés à se prononcer sur une éventuelle nomination de Paul en tant que prof à l’école. En à peine trois planches et demie, on y découvre les personnalités de chacun et les alliances qui sévissent au sein de ce groupe. Ça ajoute une nouvelle dimension, plus terre à terre, au récit. Puis, il y a Phil, un ami de David…

 

  • la belle allégorie sur l’acceptation de l’homosexualité. Toute l’idée derrière le feu qui consume Paul de l’intérieur, ce feu qui lui donne la vie en même tant qu’il le ronge d’une manière qu’il ne parvient pas à comprendre, ce feu qui ne peut être canalisé que dans les bras d’un homme, ce feu que personne ne voit et qui le rend si curieux aux yeux des autres, n’est-ce pas tout à fait à l’image des émois causés par la découverte de son homosexualité?!

 

  • l’intrigant et amusant petit mystère mis en lumière par Paul à la p.16 : comment David a-t-il bien pu passer de l’autre côté de la clôture grillagée? ;-) En y grimpant, fort probablement! Mais il ne faut pas trop avoir le vertige!

 

  • le personnage de David, amusant et désinvolte. Toujours à dédramatiser par le sarcasme, son attitude est un réel plus face à la complexité de sa relation avec Paul, surtout depuis que celui-ci sait officiellement que son ami d’enfance est homosexuel, et qu’il commence à peut-être ressentir une quelconque attirance pour lui! Dans le traditionnel rôle de l’ami éconduit qui souffre en silence de voir l’autre le fuir, puis qui ne peut se résoudre à le voir venir à lui, David fait figure de star!

 

  • une finale en climax qui instaure une scène-charnière à venir : tous les Candélabres enfin réunis (et par l’entremise de Paul, en plus!!) pour la lecture d’une lettre! Je suis sûr que ce que l’ambassade de Turquie a à dire aura de riches répercussions sur la suite du récit… qui, d’après moi, approche de sa conclusion!

 

  • les quatrièmes de couverture, toujours très class. J’ai déjà parlé, dans ma critique du tome #2, de ce genre d’hommage aux personnifications saisonnières d’Alfons Mucha, mais j’aurai pu en parler à chacun des tomes. Sur celle-ci, c’est David qu’on voit couché (ou tombant, ou suspendu?) dans un très élégant kimono au motif de bambou. Il fait très sexy, le bougre!

 

 

Ce qui m’a le plus agacé :

 

  • deux revirements extraordinaires, aux explications un peu courtes! D’abord, la belle Kate, qui se voit forcée de coopérer avec Julien. Pourquoi est-elle soudainement si soumise à Solédango? Je la croyais plus forte que ça, avec Éliane et le mithâl contenant le jeune Huseyin. Puis, et c’est encore plus incompréhensible, pourquoi la petite Aribal se laisse-t-elle convaincre par Roy d’utiliser son pouvoir de Sirmali pour «jouer» avec les oiseaux de feu de Paul?? Cette charmante fillette adore notre héros, c’est un de ses seuls amis! Il n’est pas très crédible qu’elle se laisse manipuler si aisément par Roy au point de tenter quelque chose de si dangereux!

 

  • une suite qui se fait attendre. Les quatre premiers tomes ont été publiés sur un délai de sept ans, de 1999 à 2006, ce qui donne une moyenne d’un peu moins de deux ans par tome… mais depuis, plus de six ans se sont écoulés sans rien?!! Serait-on en présence d’une série abandonnée? S’il vous plait, non!! J’aimerais tant comprendre le fin fond de toute cette histoire!!

 


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